Kalliopê, muse de la communication !
Kalliópê, que l’on connaît aussi sous sa forme latinisée Calliopé, est le nom grec d’une des neuf Muses de l’Olympe. Loin de figurer la beauté convulsive chère à tant de poètes, cette muse étend son règne puissant au cœur de notre civilisation.
Kalliopê, Muse hors du musée
Le nom propre de « Muse » est entré dans le langage commun. La muse qualifie une femme, amante ou secrètement aimée de quelque artiste inspiré. On pense bien entendu aux muses des peintres et des poètes surréalistes, Gala, Nusch, Nadja, Jacqueline Lamba, qui doivent leur postérité aux relations qu’elles eurent avec Salvador Dali, Paul Eluard ou André Breton. Des relations parfois plurielles, souvent exclusives, passionnées, toujours.
Cette muse, que l’on retrouve aussi dans l’univers de la photographie, du cinéma ou de la haute couture sous la dénomination plus éloquente encore d’icône est ainsi, et avant tout, une image. Une image de charme atemporel, de beauté convulsive, de perfection fantasmée. Elle est femme pour toutes les femmes. Après tout, Paul Eluard n’écrit-il pas « Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues » ? Ne serait-elle une muse que pour et par le regard de l’homme sublimant ainsi sa fascination dans la création ? Parle-t-elle ? Pense-t-elle ? Assurément. Et qui connaît la vie mouvementée des muses précitées sait quelles femmes de caractère elles furent.
Néanmoins, de la « muse » ne restent aujourd’hui qu’une image, un objet d’inspiration, une surface de projection. Mais cela n’a pas toujours été le cas ! Revenons à notre chère Kalliopê… quelque part, là haut, dans l’éternité.
Un nom, un visage, un pouvoir
Sur le mont Olympe où évoluent les Dieux de l’Antiquité grecque, Zeus règne sans partage. De ses multiples amours naissent notamment neuf filles, nos chères Muses, du grec mousa, « parole enchantée ».
Leur mère, Mnémosyne est la fille du Ciel et de la Terre, excusez du peu. Et elle n’est rien moins que la Déesse de la mémoire, expliquant en cela le super pouvoir de chacune de ses filles.
En effet, si nos neuf sœurs sont originellement évoquées ensemble, dans une sorte de chœur indistinct, dans le genre « les filles, à table ! », le grand poète Hésiode rappelle dans sa Théogonie qu’elles sont pourvues d’attributs bien spécifiques.
- Clio est la muse de l’histoire, elle est représentée couronnée de lauriers et tenant un livre à la main.
- Euterpe est la muse de la musique, elle porte une flûte, un hautbois
- Thalie préside aux banquets joyeux, elle est la muse de la comédie comme le masque qu’elle tient l’illustre.
- Melpomène est la muse de la tragédie, tient un sceptre et un masque de tragédie.
- Terpsichore est la muse de la poésie lyrique et de la danse, elle est couronnée de guirlandes et tient aussi une lyre.
- Erato est la muse du chant nuptial et du plaisir ; elle est couronnée de roses et de myrtes et elle porte aussi une lyre.
- Polymnie est la muse de la rhétorique et du mime, elle représente la faculté d’apprendre et de se souvenir. Elle est représentée couronnée de perles dans une attitude pensive.
- Uranie est la muse de l’astronomie, elle est couronnée d’étoiles et tient un globe ainsi que des instruments de mathématiques.
- Kalliopê est la muse de la poésie épique et de l’éloquence, elle a le front ceint de lauriers d’or, tient un poème, des tablettes et un stylet.
Certes, nos Muses charment la nature de leur beauté mais elles apaisent surtout le courroux des dieux en transfigurant leur grâce par leur pratique artistique dont elles deviennent les Déesses tutélaires.
Parce que chacune protège une forme d’art, parce qu’elles sont filles de la mémoire, les Muses sont les garantes de la civilisation. Et comme pour toute civilisation, au commencement était le Verbe… dont Kalliopê, l’aînée, est la Muse tutélaire !
Kalliopê, une muse non muselée
Son nom signifie « à la belle voix » et c’est cette belle voix, au sens de voix intelligente, faisant penser au célèbre aphorisme de Boileau « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement », qui lui vaut d’être désignée par Zeus comme arbitre de disputes entre dieux et déesses.
Notre Muse préférée dispose ainsi d’un grand pouvoir car ce qui fonde et permet la vie en société, n’est-ce pas de parler, convaincre, comprendre et se faire comprendre ?
Kalliopê version XXIème siècle est donc la Muse de la communication, dans son acception la plus noble. Et ce sont sous ses auspices que nous officions pour déployer la plus belle des voix : la vôtre !

Minerve et les Muses. Hendrick van Balen, 1620
Kalliopê, une habile médiatrice... Notre role model est une sage féministe ! Savez-vous comment elle arbitra la dispute opposant Perséphone et Aphrodite pour la garde du bel Adonis ?
Le verdict équitable et sage de Kalliope consista à diviser l’année en trois périodes égales : si elle considéra en effet que Perséphone et Aphrodite avaient des droits égaux sur Adonis, il fallait aussi lui accorder de petites vacances pour lui permettre de se reposer des sollicitations amoureuses des deux insatiables déesses !
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